+ boom, you're dead (r)

boom, you're dead

Léon & Alyona

Un portail s’est ouvert au stade d’Heatherfield. La nouvelle s’est très vite répandue parmi les gardiens, et c’est l’équipe russe au complet qui arrive en première sur les lieux. Les cinq regardent autour d’eux, nerveux. Aucun ne connait les lieux. La gardienne du cœur est simplement sûre d’une chose : le portail est à l’intérieur. Alors quand faut y aller, faut y aller. C’est leur travail, après tout. Ce sont les élus, c’est leur rôle de protéger la Terre des pseudos invasions de Meridian. Parce que peut-être que ce n’est qu’un portail qui s’est ouvert au hasard -après tout Heatherfield est une zone fragilisée de la Muraille, et des portails s’ouvrent souvent aléatoirement dans la ville-, ou alors c’est quelqu’un de l’autre côté qui est responsable. Et dans ce dernier cas, les choses risquent de se compliquer significativement. Après un tour de passe-passe (et surtout une téléportation de la part de la gardienne de l’air dans l’enceinte), la porte du stade finit par s’ouvrir. Les gardiens déambulent de longues minutes dans le stade, sur la piste d’athlétisme. Il fait nuit, et cette dernière est seulement éclairée par la clarté de la nuit. Alyona guide ses amis, en fonction des bruits qu’elle entend. Ils évitent pour le moment les rondes des gardiens. Pour combien de temps, ça c’est une autre histoire. Si portail il y a, il doit être dans les divers bâtiments qui encadrent le stade. Les douches, les vestiaires, les bureaux, les sous-sols, les salles pour d’autres sports comme du judo, du tir à l’arc, etc. Mine de rien, ça en fait de la surface. C’est au détour d’un couloir qu’Alyona entend des murmures. Elle capte des brides de conversation. Ce sont d’autres gardiens. Elle transmet à son équipe, qui décide d’aller à leur rencontre. L’autre gardien de l’air les a aussi entendus arriver, et c’est sans surprise qu’ils rentrent dans leur ligne de mire. Aly reconnait Lyzzie dans le groupe. Elle en déduit donc qu’elle a devant elle l’équipe de Montréal. « Vous aussi vous cherchez le portail ? » qu’elle demande. Après, peut-être qu’ils l’ont déjà trouvé et qu’ils s’en sont déjà occupés. Dans un sens, ça l’arrangerait que ce soit cette option qui soit choisie. Parce que comme ça, ça simplifie le travail. Depuis l’accident survenu il y a quelques années, Alyona ressent toujours une certaine appréhension lorsqu’elle apprend qu’un portail s’est ouvert. « Vous l’avez trouvé ? » Si leur réponse est négative, autant travailler en équipes, ils pourront sillonner plus vite les couloirs et couvrir plus de distance en un temps minime.

Urgence, urgence, quand tu nous tiens… Nous avions fini par filer et nous rejoindre non loin du stade afin de trouver le portail, mais plus le temps passé, plus mes doutes s'amplifièrent. Je n'avais pas l'impression qu'il était ici, je n'avais pas l'impression que nous allions trouver ce que nous cherchions, réellement. Finalement, l'on finit par se retrouver nez à nez avec une autre équipe et rapidement l'un de ses membres nous demanda si nous avions trouver le portail. Répondant un peu ensemble que non, j'avais l'impression que nous n'allions pas trouver de sitôt.

C'est à cet instant que l'un de mon équipe eut l'idée brillante de nous diviser et bien évidemment, la connerie fut faite de me séparer de ma soeur. Ils étaient pas au courant que j'avais besoin d'elle pour ne pas tout exploser ? Visiblement ils s'en fichaient pour aujourd'hui. J'allais donc devoir me concentrer.

Facile ? Parlez pour vous, je n'arrivais à rien en ce moment, en fait depuis ma naissance j'étais incapable de me concentrer plus de cinq minute. La concentration d'un hamster en soit, à peine dans ma roue que j'oubliais de courir pour penser à mes graines et PAN, dans le mur. Enfin bref, on était pas la pour ça. Je me retrouvais donc avec une femme que j'avais déjà vu, du moins je crois, elle avait pas acheté un hamster ? Si ? Non ? Je savais plus.

« Dis ! c'est toi qui a acheté un hamster à ma soeur ? »

Demandais-je directement alors que nous étions à présent seul. Secouant la tête, je me rappelais alors que nous avions le portail à chercher.

« Droite ? Gauche ? »

J'avais tendance à oublier que ce n'était pas ma soeur et donc, la pauvre allait avoir du mal à me suivre !

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Léon & Alyona

Non, ils ne l'ont pas trouvé non plus. Dommage. En même temps ça aurait été trop simple. Et Dieu sait Ô combien les gardiens n'ont pas le droit à une vie un tant soit peu simplifiée. Donc tant pis, il va falloir chercher, comme d'habitude. M'enfin, Alyona a toujours l'espoir que ce soit une fausse alerte, ou un simple petit portail, refermé vite fait bien fait. Qui sait, peut-être qu'ils seront rentrés pour la deuxième partie de nuit, et qu'ils arriveront pile au début d'un film. Histoire de décompresser après cette escapade. L'un des gardiens ajoute qu'il serait plus judicieux de se séparer. C'est un p'tit malin, celui là ! Le hic, c'est qu'on décide de faire des binômes. Et Alyona se retrouve à être la cinquième roue du carrosse. Vouée à faire équipe avec l'autre cinquième roue du carrosse. Les binômes se forment, et the winner is... Un garçon. Gardien de...? Elle le saura plus tard. Les binômes se séparent, et Aly suit le jeune homme. Il lui fait penser à quelqu'un, mais elle n'arrive pas à mettre de nom sur cette ressemblance. « Dis ! c'est toi qui a acheté un hamster à ma soeur ? » Hamster, sœur, il parle de Lyzzie. BINGO ! C'est à Lyzzie qu'il lui fait penser. Des faux jumeaux ? Classe. « Lyzzie ? Oui, c'est moi. Alyona. » qu'elle lui répond en souriant. « Vous êtes jumeaux ? Ça doit être pratique dans les combats. La télépathie, l'empathie, toussa, ça doit être cool. » qu'elle plaisante. Alyona n'a ni frère, ni sœur, mais le concept des jumeaux l'a toujours fasciné. « Droite ? Gauche ? » Même s'ils ne sont pas jumeaux, Alyona comprend cependant l'allusion sur la direction à prendre. Après, elle n'en sait absolument rien, du chemin à prendre. « Y'a une théorie qui dit que dans les labyrinthes faut toujours prendre à gauche. » qu'elle lui explique. Mais après, s'il veut prendre à droite, c'est comme il veut. Qui plus, Alyona n'est vraiment pas douée en géographie. Accentué au fait qu'elle se trouve dans un bâtiment, voire même dans une ville complètement inconnue, ça donne des résultats pas vraiment glorieux. Alors la méthode du labyrinthe, on va dire qu'elle est bonne pour éviter de tourner en rond. Normalement. Parce que les sous-sols du stade ne sont pas non plus configurés comme dans un labyrinthe. Dommage qu'ils n'aient pas sur eux un stock de petits cailloux. Ils auraient pu les semer derrière eux, et ainsi être sûrs de ne pas tourner en rond. Parce que parmi tous ses tuyaux, difficile de vraiment reconnaître les lieux. Après, les hommes sont censés avoir le sens de l'orientation. Aly mise donc tout sur le jeune homme qui l'accompagne.

J'avais raison, c'était elle, elle avait acheté un Hamster à Lyzzie. J'avais donc devant moi la fameuse Alyona qui était apparue sur un registre sans que je le sache et qui avait limite provoqué de la panique chez moi lorsqu'en rentrant, j'avais découvert qu'il manquait un hamster. Elle demanda alors si on était jumeaux ajoutant que cela devait-être pratique pendant les combats. Car plus empathe que télépathe, ce n'était pas toujours cool.

« Pas toujours, surtout quand ce qui nous fait fasse repère que c'est elle l'élément défensif et donc la charge. »

Moi j'étais purement offensif, il n'y avait aucun doute la dessus. Tandis que ma soeur, avait avec elle la terre et moi l'air. Mais passons. J'en vins à demander ou l'on allait et elle répondit que nous devions prendre à gauche. Haussant les épaules, c'est ce que je fis bien que nous ne soyons pas dans un labyrinthes, il fallait bien commencer quelque part. L'on entra alors dans un couloir avec visiblement un détecteur de mouvement car les lumières s'allumèrent toute en même temps. Le seul hic, c'est que si mon élément était naturellement réactif, je ne pouvais expliquer pour expliquer qu'en cet instant, il devint ingérable. Car oui, les ampoules qui grésille brutalement avant d'exploser pour se transformer en des mini bombe c'était moyen. Fort heureusement, le feux ne se propagea pas plus loin que sur le plafond et je n'eus pas besoin de faire appel à ma maitrise du feu pour nous protéger.

Le problème serait toutefois de faire face une seconde fois au problème, car si les ampoules avaient réagit si violemment à moi, je craignais fort que d'autre chose le fasse. Lyzzie me manquait soudain, sa maitrise surtout, mais nous allions devoir faire avec.

« On va devoir avancer à l'aveuglette, j'ai peur que les chose dérape si jamais on allume quoi que ce soit. »

Car oui, j'avais peur de perdre ma maitrise pour le coup. D'autant que je ne connaissais pas l'élément de la demoiselle.

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Léon & Alyona

« Pas toujours, surtout quand ce qui nous fait face repère que c'est elle l'élément défensif et donc la charge. » qu'il lui explique. Alyona fronce les sourcils, analysant les paroles. Elle met quelques secondes à comprendre. Oui, c'est pas faux. Sentir la peur qui tiraille sa jumelle, sentir la douleur, si elle se fait toucher. Ça a tout autant d'inconvénients que d'avantages, au final, lorsque l'on mène une vie de gardien. Une vie dangereuse. Alyona essaie d'imaginer la peine, la tristesse, qui pourraient envahir l'esprit de Léon si sa sœur venait à décéder. Et puis elle se rappelle la peine qu'elle a ressenti à la mort de Solveig. Ce n'était pas sa jumelle, même pas sa sœur. Juste une amie. Une très bonne amie. Cela fait trois ans, et pour Alyona, c'est comme si son décès remontait à la veille. Elle n'arrive toujours pas à faire face. Alors elle décide d'arrêter de penser à ce que pourrait ressentir Léon, en se disant que ça serait insurmontable, tout simplement. Elle repense à ce qu'il a dit. Lyzzie est un élément défensif, lui offensif. Elle ne connait qu'un élément purement offensif : le feu. Elle frémit. Elle a toujours une appréhension avec les gardiens du feu. Et cette appréhension n'est pas prête de partir, parce que le gardien vient de faire flamber toutes les ampoules du couloir, les plongeant dans le noir. Elle grimace, contrite. Elle a hérité d'un binôme foireux. Il ne maîtrise pas son élément. La mort. « On va devoir avancer à l'aveuglette, j'ai peur que les chose dérapent si jamais on allume quoi que ce soit. » qu'il dit. Aly hésite à lui répondre qu'il devrait plutôt dire "je", plutôt que "on", parce qu'après tout, c'est pas elle qui gère la lumière. Mais elle s'abstient à ce sujet. « Heureusement que je n'ai pas peur du noir. » qu'elle lui répond avec une pointe de sarcasmes. Elle soupire silencieusement, se demandant comment ils vont bien pouvoir avancer maintenant qu'ils ne voient plus le bout de leur nez. « Je vais allumer avec mon téléphone. » qu'elle dit, sortant son téléphone de sa poche. Elle active la fonction flash, ce qui éclaire un tant soit peu leur chemin. C'est mieux que rien. « Donc si j'ai bien compris, t'es un gardien du feu qui a du mal à se contrôler ? Ça fait longtemps que vous êtes gardiens ? » qu'elle lui demande tout en marchant dans le couloir, tentant de faire un peu la conversation (et essayant de se faire un pourcentage de survie lorsqu'elle se trouve à ses côtés).

Je pense que je venais de réussir une chose, la faire flipper. Car dans le ton qu'elle employa pour me faire savoir qu'elle n'avait pas peur du noir, je reconnus ce qui semblait-être du sarcasme. Elle prit alors l'initiative d'allumer son portable afin de nous faire un peu de lumière, pas con, à condition que j'arrête de réagir bizarrement et donc de m'amplifier toute la chaleur que je pouvais croiser. Enfin passons, je trouverais des explication chelou à tout ça plus tard.

Et puis ce qui devait arriver arriva, elle me demanda si j'étais bien un gardien du feu, avant d'ajouter que j'avais du mal à contrôler. Super, en fait son autre question passa à la trappe car j'en avais un peu marre de me faire lyncher à cause d'un élément qui était déjà de base difficilement contrôlable. Soupirant doucement, je continuais mon avancé, tardant à répondre.

« Avant le lycée, donc plus de sept ans, enfin j'ai jamais compté. Et toi ?. »

Et puis, il fallait bien répondre à sa question non ?

« Essaies de contrôler du feu et tu comprendras, surtout que j'ai un peu l'habitude d'avoir l'élément de ma soeur pour m'étouffer, j'ai l'impression qu'on me souffle dessus, ce qui est moyen vois-tu. »

Et si elle était gardienne du vent ? Ça expliquerait en effet. Quoi qu'il en soit je n'avais pas été agressif dans mes réponses, loin de la, juste un peu claire. c'était trop facile à mes yeux de taper dans l'élément le plus complexe des quatre !

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Léon & Alyona

« Avant le lycée, donc plus de sept ans, enfin j'ai jamais compté. Et toi ? » Alyona note qu'il n'a pas répondu à sa première question. Mais elle ne lui en veut pas, et n'est pas spécialement surprise, car sa question n'en était pas vraiment une. En fait, après réflexion, elle s'en veut un peu de lui avoir dit, parce que ça peu facilement être mal interprété. Mais de toute façon c'est trop tard, c'est dit, c'est dit. « À peu près pareil. » qu'elle se contente de répondre, restant tout aussi évasive. Cela ne servirait à rien de donner une date exacte, surtout qu'une fois de plus ça pourrait être mal interprété de sa part. Mais, en réalité, cela fait neuf ans que l'équipe de Moscou a découvert ses pouvoirs, presque dix. Ils étaient jeunes, très jeunes. Mais ils ont appris à vivre avec. Comme tous les gardiens. « Essaies de contrôler du feu et tu comprendras, surtout que j'ai un peu l'habitude d'avoir l'élément de ma soeur pour m'étouffer, j'ai l'impression qu'on me souffle dessus, ce qui est moyen vois-tu. » qu'il lui rétorque. Et malgré sa voix calme, Alyona ne peut s'empêcher de penser qu'il a mal pris sa remarque, et qu'il est blessé. Sinon pourquoi être autant sur la défensive et tenter d'argumenter le pourquoi du comment il a du mal avec son élément ? Aly aurait très bien pu lui répondre que leur gardien du feu n'avait pas de problème spécial, mais elle s'abstient. Il doit assez être bâché comme ça. « Je ne voulais pas te vexer. » qu'elle s'excuse, tournant sa tête pour le regarder. « C'est juste que j'ai tendance à être pyrophobe. » qu'elle ajoute, tentant de justifier ses paroles. Pyrophobe depuis qu'après un jeu débile avec une bougie ses vêtements aient pris feu. Heureusement qu'elle avait une bouteille d'eau à proximité, et qu'on avait pu l'asperger et arrêter les flammes avant qu'elles ne fassent de trop gros dégâts. La blessure avait surtout été psychologique, et n'était jamais partie. Et à partir de cet instant, Alyona avait toujours manifester des mouvements de reculs ou de crainte lorsqu'elle voyait devant elle des flammes. Un bruit de pas lointain coupe court aux réflexions d'Aly, qui se stoppe dans sa marche. Aux aguets, elle intime à Leon d'un geste de la main de faire autant. Le bruit se répercute, rythmé. On marche dans leur direction. Elle n'est pas sûr que Leon entende le son, son don lui permettant d'avoir une ouïe bien plus développée que la moyenne. « Quelqu'un arrive vers nous. » qu'elle se contente d'annoncer, regardant Leon du coin de l'œil. Et il n'y avait qu'un bruit de pas, ce qui signifiait que la personne était seule. Un soldat de Meridian ? Un gardien faisant sa ronde ? Autre ? Ils vont très vite savoir.

Je n'avais donc pas à faire à quelqu'un ayant découvert ses pouvoirs, ce qui n'était pas pour me déplaire, nous n'aurions pas deux boulets au pieds. Toutefois je n'arrivais pas à passer un nouveau jugement sur ma maitrise. J'avais toujours été impulsif et le feu n'avait fait qu'empirer tout ça. Peut-être un peu sèchement, je lui exposais la vérité, celle de la complexité de ma maitrise et elle sembla remarquer que je n'avais pas forcement su gérer ses mots, car elle s'excusa, ajoutant qu'elle ne voulait pas me blesser. Elle était juste effrayé par le feu… Certes, ce n'était pas être chanceuse que de se retrouver avec moi alors.

« Désolé, c'est juste que ma maitrise à toujours été un problème, du coup, j'avoue avoir du mal quand on me rappel mes difficultés. »

Et puis alors que nous reprenions notre route, je sentis son bras se tendre, m'empêchant tout avancé. La regardant alors, elle expliqua que quelqu'un venait vers nous. À bon ? Fixant alors le couloir, je finis par entendre quelques bruits de pas avant que mon odorat ne s'éveille. J'avais l'impression de sentir du souffre et du gaz. Non pas que je sois un pisteur, mais disons que les matières inflammables m'avaient toujours fait tiquer. Et là …

J'eus raison de craindre car quelque chose roula au sol en notre direction et à peine eus-je le temps de tirait la gardienne qu'une explosion souffla le couloir. J'avais raison, il y avait du gaz et les conduites au dessus de nous n'avaient fait qu'empirer les choses. Et en parlant d'empirer, le feu réagit directement en ma présence et je dus faire preuve d'une grande concentration pour maintenir la déflagration loin d'elle, soit dans le cas présent, à quelques centimètres à peine. Au sol, comme elle, le souffle nous avait projeté plus loin et nous étions à présent entre un mur de ciment et un mur de feu qui cherchait à nous atteindre. Je sentais, je savais que je ne pourrais pas contenir toute la déflagration, je sentais mes bras trembler signe évident que je ne pourrais plus que reculer. Alors dans un mouvement souple, je me plaçais devant la gardienne avant de détourner les flammes vers un autre couloir. Brisant ainsi la bulle que j'avais réussi à former, je nous libérais des flammes non sans difficulté.

Tremblant, je m'assis sur le sol encore chaud tandis que quelques flammes couraient gentiment vers moi. Le plus gros était passé, mais j'avouais être lessivé pour le coup. Je n'étais pas faire pour contenir, mais bien pour exploser.

« Deux minutes. »

Je voulais deux minutes le temps de souffler.

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Léon & Alyona

« Désolé, c’est juste que ma maitriser à toujours été un problème, du coup, j’avoue avoir du mal quand on me rappelle mes difficultés. » Alyona le comprend. C’est vrai qu’à sa place elle serait tout autant sur la défensive, et certainement pas aussi gentil et tolérant que Leon. Alyona n’accepte pas facilement les critiques, et elle a beaucoup de mal à se remettre en questions. Les moqueries ne font qu’accentuer son caractère impulsif et volcanique, et elle n’hésitera pas à être violente pour se faire entendre, et pour se faire respecter. D’ailleurs, la preuve est qu’on ne s’est jamais moquée d’elle. Surement est-ce dans son attitude, qui insuffle un « tu me touches, j’te bouffe » à quiconque est tenté de l’embêter. Aly entend le bruit de l’objet rebondissant sur le béton avant de le voir. Et une fois que ses yeux l’analysent, c’est tout l’expression de son visage qui se métamorphose, passant de la surprise et de l’interrogation à la panique. Elle n’a pas le dire de parler, seule sa bouche s’ouvre, sans qu’aucun mot ne s’en échappe. L’explosion les propulse à plusieurs mètres derrière eux, et Aly vient percuter le mur. Son corps émet un bruit sourd, mais pas de craquements. N’empêche qu’elle n’a même pas le temps de penser à la douleur. L’adrénaline coule dans ses veines. Ses membres sont tétanisés par la peur, alors que les flammes se dirigent à une vitesse alarmante dans leur direction. Elle hurle, mais son cri est caché par la déflagration. Si les flammes ne les atteignent pas, c’est entièrement grâce au pouvoir de Leon, et à sa réactivité. Impuissante, les yeux écarquillés par la terreur, elle assiste à la lutte de Leon, à son combat pour repousser les flammes. Le voyant reculer, elle craint qu’il ne cède. Mais il tient bon, et plutôt que repousser les flammes, il se place tout contre elle, réduisant l’espace à protéger. Lorsque les flammes s’éteignent, et que le silence reprend autour d’eux, Alyona est tremblante de peur. Elle observe son corps, puis celui de Leon, ils sont indemnes. Il les a sauvés. Ils sont en vie grâce à lui. Lui, qui ne maitrisait pas bien son pouvoir, à réussit. Et elle n’a pas été capable de bouger le moindre petit doigt. Foutu phobie. Elle est reconnaissante envers le jeune homme, qui, complètement vider de ses forces, s’écroule à côté d’elle. « Deux minutes. » qu’il lui demande. Elle pourrait aussi lui donner une heure, s’il lui demandait. Elle est tellement sous le choc qu’elle pourrait rester assise des heures. Si Leon n’avait pas été gardien du feu, ils n’auraient pas été capables de stopper cette espèce de grenade, et aurait fini complètement calcinés. Alyona n’en revient pas. « Je… Je n’ai rien pu faire. » qu’elle balbutie, regardant un point invisible devant elle. « Je suis désolée. » qu’elle ajoute, s’excusant pour son inertie, mais aussi pour tous les jugements qu’elle a pu avoir à son égard et qui se révèlent erronés après ce qu’ils viennent de vivre. Les minutes passent, et peu à peu Alyona sort de sa torpeur. « Il va falloir qu’on retrouve celui qui a fait ça. Car il va peut-être recommencer, sur d’autres gardiens. » A cette pensée Alyona frémit. Elle se relève rapidement, puis tend sa main pour aider Leon. D’autres gardiens sont potentiellement en danger.

C'était passé, pourtant je n'avais d'énergie, je me sentais vidée, totalement et c'est pour ça que je restais sur le sol, le temps de reprendre. L'entendant alors dire qu'elle n'avait rien pu faire, je n'eus pas la force de lui dire que j'étais sans doute responsable de la violence de ce dernier. Il finit alors par s'excuser et je levais la main dans sa direction, dressant mon pouce pour essayer de la rassurer, je n'avais toujours pas la motivation de me lever.

C'est elle qui se redressa en première, venant vers moi en disant qu'il fallait retrouver celui qui avait fait ça car il pourrait recommencer sur d'autre gardiens. Saisissant sa main, je me redressais d'un bond avant de secouer légèrement la tête pour en dégager les cendres qui s'y trouver. C'est alors que je lançais les flammes qui était resté autour de moi. Les envoyants voler dans le couloir noir afin de nous éclairer. Les bras tremblant, j'avais du mal à tenir ça, mais c'était l'unique solution. Prenant alors les devants, je glissais une main sur l'un de ses poignets avant de l'attirer à ma suite.

« Si ça peut te rassurer, je pense que la violence de l'explosion m'est en parti imputable… »

Me tournant alors, je la regardais avant de lui demander.

« Pas le feu, pas l'eau, et vu comment je réagis, j'opterais pour la gardienne du vent j'ai bon ? »

Ça expliquerait sans doute la puissance de la déflagration, mais aussi de mes sauts de maitrise.

« Ça va ? »

Finis-je par demander alors qu'elle était, visiblement toujours tendu par les récents évenements.

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Léon & Alyona

L'inquiétude la gagne, à mesure qu'elle imagine la situation se produire avec d'autres gardiens. Ils seront complètement impuissant devant la déflagration, à moins que ce ne soit l'autre binôme avec le gardien du feu russe qui soit pris pour cible. Les gardiennes de l'eau n'auront le temps de ne rien faire, étant donné l'effet de surprise. Alyona frémit, puis se rappelle qu'elle peut toujours les appeler. Elle déchante rapidement en sortant son téléphone de sa poche, et en constatant qu'avec la déflagration, et la chute, la vitre est complètement cassée. Tant pis, qu'elle se dit, et le stress grandit en son fort intérieur. En plus, ils ont certainement du entendre la déflagration, et ils doivent être en train de s'échanger des SMS pour savoir quel groupe est touché et si tout le monde va bien. Comment vont-ils réagir en ne voyant pas de réponse de la part d'Aly et de Leon ? Lyzzie sera surement morte d'inquiétude. Quoi qu'avec leur espèce de liaison psychique de jumeau, elle doit surement savoir que son frère est encore en vie. « Si ça peut te rassurer, je pense que la violence de l'explosion m'est en parti imputable… » qu'il dit, se levant avec une grimace. Leurs mains restent jointes, et Alyona trouve ce contact rassurant. Après qu'il lui ait sauvé la vie, elle s'en fiche un peu, qu'il ait amplifié l'explosion. Et puis, peut-être aussi que ce n'est pas de sa faute, peut-être que ça a été amplifié par la conduite de gaz qui a explosé. Qui sait. « Pas le feu, pas l'eau, et vu comment je réagis, j'opterais pour la gardienne du vent j'ai bon ? » qu'il lui demande. Alyona acquiesce avec un petit sourire. C'est vrai qu'avec tous ces événements, elle ne lui avait même pas dit que quel élément elle découlait. Et elle n'avait eu aucune occasion non plus de faire ses preuves. « Et pourquoi tu as exclu la piste du cœur et de la terre ? » qu'elle lui demande avec un sourire malicieux. Pourquoi pas, après tout ? C'est évident qu'elle n'est ni le feu, ni l'eau, mais pour le reste ? C'est son petit doigt qui lui a dit ? Éclairant les couloirs avec des flammes, les deux gardiens se remettent en route. « Ça va ? » qu'il lui demande. Elle a l'air si mal que ça, Aly ? C'est vrai qu'elle tremble un peu, mais dans l'ensemble, ça va. Sa phobie commence petit à petit à n'être qu'un pâle souvenir, et l'idée que l'agresseur puisse s'en prendre à d'autre ne fait qu'accentuer son envie de le coincer. « J'ai connu des jours meilleurs, hein ! Mais aussi des pires. » qu'elle dit en rigolant. « Et toi, ça va ? Tu as l'air exténué. Si tu veux que je continue seule, je comprendrai. » qu'elle ajoute, bien qu'espérant secrètement qu'il ne la laisse pas continuer seule dans le noir, face à un type capable de jeter des espèces de grenades projetant des boules de feu.

Elle était de l'air, j'avais donc encore un bon flaire. Elle me demanda alors pourquoi j'avais exclu la piste du coeur et de la terre. Bonne question, disons que j'avais réfléchit d'instinct par rapport à ce qui se jouait autour de nous. Et donc, je n'avais pas forcement perdu mon temps en cherchant autre chose. Enfin si, mais disons que l'air avait été évident. Souriant doucement, j'entrepris de lui répondre.

« Tu es trop agile pour la terre, et puis, tu aurais réagit en défendant. Après le coeur n'aurait pas influencé comme ça mon élément. »

Il l'aurait fait, mais pas ainsi. Reprenant la route, je faisais courir des flammes en guise d'éclaireur et de lumière avant de lui demander comment elle allait. Elle avait été chamboulé, il ne fallait pas être un fin détective pour s'en rendre compte. Elle m'affirma alors qu'elle avait connu des jours meilleurs, mais aussi des pires. Une réponse de médecin ça ! Mais passons. Elle me demanda alors si j'allais bien, targuant le fait que j'avais l'air exténué et que si je voulais, elle pouvait continuer seule. Souriant doucement à son encontre, je répondis calmement.

« Je suis sur les rotules, mais ça va revenir, si tu pouvais juste souffler un peu sur mes flammes pour m'aider à les maintenir ça serait cool, j'ai du mal à leurs faire garder les intensités seul. »

Oui oui, je reconnaissais avoir besoin d'aide, vous n'avez pas rêver les enfants.

« Et non, je te laisse pas y aller seul avec un pyromane dans les parages… »

Hors de question que je l'abandonne de toute façon. Et je pouvais être au bord du gouffre que j'irais tout de même avec elle. Je n'étais pas un lâcheur, sauf avec Lyzzie, mais c'est un autre histoire.

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Léon & Alyona

« Tu es trop agile (…) mon élément. » qu’il lui explique. Elle sourit devant cette explication. Ce n’est pas faux. Alyona n’a jamais pu vraiment le vérifier, mais il est vrai que l’air influence le feu. Le gardien russe du feu l’avait déjà à de maintes reprises stipulés, surtout dans les débuts. Lorsqu’ils balbutiaient encore dans le maniement des éléments, leurs pouvoirs respectifs fusionnaient et ça générait des désastres. Il avait fallu beaucoup de temps au gardien du feu pour s’acclimater au décuplement de ses pouvoirs du à l’élément air dans les parages. Leon n’a donc vraiment pas eu de chance en formant un duo avec une gardienne de l’air. « Je suis sur les rotules (…) intensifiés seul. » Alyona rougit à sa demande, se reprochant mentalement de ne pas y avoir pensé plus tôt. Quel boulet je fais, qu’elle se dit. Finalement, au début, elle pensait que c’était Leon le boulet. Et au fil de la nuit, elle commence à se dire que c’est plutôt elle qui a des choses à se reprocher. Acquiesçant simplement la tête, Alyona se concentre pour gonfler les boules de feu de Leon grâce à de bonnes bouffées d’oxygène. Il lui faut quelques secondes pour s’acclimater au pouvoir du jeune homme, et à donner aux flammes des formes convenables (qu’elles éclairent assez, sans risquer d’enflammer quelque chose si elles sont trop volumineuses). « Et non, je te laisse pas y aller seule avec un pyromane dans les parages… » qu’il conclut. Alyona lui sourit, heureuse qu’il ne la laisse pas tomber dans toute cette obscurité. A deux, on est toujours plus fort, comme on dit. Alors qu’ils avancent dans les couloirs à allure prudente, ils finissent par voir devant eux des reflets bleutés sur les murs. « On dirait que le portail est derrière cette porte. » qu’elle chuchote, ralentissant son allure. D’un signe de la tête, ils avancent en silence, s’arrêtant près de la porte. D’un geste de la main, Alyona insuffle un courant d’air, qui ouvre lentement la porte avec un long grincement. Elle grimace en même temps, priant pour qu’il n’y ait personne derrière. Parce que vive l’effet de surprise… Ils entrent dans la salle. En effet, il y a le portail. Mais aucune trace de leur agresseur, ni des autres gardiens. « Super. On a le portail, mais aucun moyen de le fermer, et le pyromane qui court toujours…» qu’elle dit d’un ton lassé. Elle soupire pour ponctuer sa lassitude. Puis reporte son intention vers Leon. « On fait quoi ? » qu’elle lui demande. De toute manière, ici, ils ne peuvent pas faire grand-chose. Attendre que quelqu’un se manifeste, ou partir à la recherche des autres…

Son souffle commençait déjà à me soulager d'un poids, il n'y avait pas à dire, mais c'était sans doute la meilleur chose qu'elle ait pu faire de la soirée, la meilleur à mes yeux de gardien parfaitement lessivé par ce qui venait de se passer. Reprenant notre route, il était hors de question que je la laisse y aller seule et après plusieurs minutes de marche, cela se confirma comme étant une bonne idée étant donné que nous tombâmes sur un portail. Du moins ce qui y ressemblait. Ne nous avançant pas de trop, je hochais la tête lorsqu'elle évoqua la possibilité. Suivant donc le souffle de son vent, l'on finit par pénétrer dans la pièce ou il n'y avait pas la moindre âme qui vivre.

Elle ironisa alors sur le fait que nous avions trouvé le portail, mais nous n'avions aucun moyen de le fermer et de plus, un pyromane courait toujours. Soupirant légèrement, je me reposais contre un murs avant d'essuyer les quelques gouttes de sueurs qui avaient perlé sur mon front. Elle me demanda alors ce qu'on faisait et je la regardais étonné. Elle n'était pas Lyzzie, j'avais presque oublié…

« Aucune idée… »

Dis-je en finissant par glisser le long du mur. Levant alors les yeux vers le dessus du portail, je vis des suspente assez grosse en fer. Évaluant le périmètre, je remarquais d'autres poutres ce qui me donna une idée.

« Recules toi, je vais déjà sécuriser le portail. »

Levant quelques peu les mains, j'orientais les flammes qui nous suivaient déjà depuis un moment vers les suspentes surplombant le portail et après avoir fait chauffer suffisamment l'air, je les fis fondre. De longs filet de fer coulèrent alors tout autour du portail, créant ainsi un semblant de prison.

« On va peut-être essayer de trouver notre pyroman non ? Enfin j'en sais rien… Désolé je suis pas très utile, j'ai un gros coup de barre la… »

Soufflais-je.