Marius accepta. Bien, ça lui faisait un bon point selon la rousse qui le regarda prendre le fusil en main. Elle en était toute excitée et sautilla sur place, oubliant que son téléphone ne vibrait. L'espace d'un moment, Matthew aurait-il essayé de la joindre pour l'inviter à se rendre à la fête avec elle ? Possible, mais elle aurait refusé catégoriquement. C'était fini, définitivement fini, aussi douloureux que ceci soit. « Tu vas réussir ! » lança-t-elle avant d'ajouter, comme pour motiver Marius à ne pas échouer « Ou tu devras subir la colère d'une rousse. Je ne te le conseille pas. » et c'était préférable. Tir après tir, la jeune femme voyait sa peluche s'éloigner, jusqu'à la fin où le gardien du vent arriva à éclater les ballons ! Victoire ! Will sauta littéralement sur Marius pour lui embrasser la joue avant de prendre son imposante peluche. Elle l'enlaça tendrement. Pas de doute, son obsession était dévorante et la faisait replonger en enfance. « Tadam, une grenouille de plus dans ta collection. Mais t'es sure qu'elle va rentrer dans tes toilettes ? » lança Marius. L'intéressée hocha vigoureusement la tête avant de réfléchir. Peut-être que les toilettes étaient trop étroites. Il fallait opter pour une autre pièce. Pourquoi pas le cellier ou alors, la chambre de Hay Lin ? Comme elle n'y était pas beaucoup pensa la rousse avant de voir le visage de sa colocataire accompagnée de Cornélia. Ses amies étaient donc là ? Bien. Avant même que Will ne put ouvrir la bouche, Hay Lin la coupa, comme si elle lisait dans ses pensées « La réponse est non, ce truc là n'ira pas dans le salon ! » « Hérétique ! Tu mérites le bûcher. Ce truc, comme tu dis, c'est une grenouille et je pense l'installer dans les toilettes ou ta chambre... » rétorqua Wilhelmina en tirant brièvement la langue. Elle hocha la tête quand Cornélia lui demanda si elle allait bien. Irma fit enfin son arrivée. Il ne manquait que Taranee. Cela faisait longtemps qu'elles n'avaient pas été réunie toutes les cinq songea Will, soucieuse. Comme l'eau et la terre allaient faire ? Oh. Irma n'accorda aucune attention à Cornélia. Elle semblait aller mieux. Bien. C'était une bonne chose. « Mon dieu ! Où est-ce que tu vas la mettre celle-là ? Ma petite Will il va bientôt falloir que tu achète un musée pour tes grenouilles ! » Will lança un léger sourire en maintenant sa peluche contre elle. « Ah non mais Irma, tu ne sais pas la dernière ! Dean a osé déjeuner dans ma tasse choco-grenouille lundi dernier, alors que je l'avais laissé dans les cartons chez ma mère ! » lança-t-elle pour dissiper la tension entre Irma et Cornélia. Ce fut au tour de Taranee de faire son entrée, pour les moins gênantes. Son départ avait été vécu comme un abandon pour les gardiennes, dont Will. Cette-dernière la salua d'un sourire avant de glisser une main dans ses cheveux pour placer une mèche derrière son oreille. Pour changer de sujet et parce que les cris des individus essayant les grandes montagnes russes excitaient la jeune femme, elle lança « Les filles, Marius, ça vous tente les montagnes russes ? J'ai vraiment envie d'essayer ! » et peut-être que cela allait permettre à Cornélia et Irma de faire une trêve, de se retrouver comme avant avec Taranee.

La fête de la lumière. Chaque année, j'avais l'habitude d'y aller accompagné. Par des amis ou un petit ami. Cette année, c'est légèrement différent. D'accord, peut-être pas légèrement, énormément différent. J'étais seule. Complètement seule. J'avais même hésité à y aller. C'est vrai, pourquoi aller à une fête foraine alors qu'on n'a personne pour nous accompagner. C'était totalement inutile. Et pourtant me voilà en train de marcher dans les allées de la fêter. Enfin marcher est un bien grand mot. Je regardais le sol en prenant soin de bousculer personne et j'étais limite en train de courir. Bon là aussi, peut-être que j'exagère un peu. Je ne courrais pas c'est vrai. Mais je marchais vraiment très vite. C'était comme si j'étais pressée, alors que je ne l'étais vraiment pas. Je continuais d'errer dans les allées, me demandant quel manège je pourrais bien faire. Je m'étais arrêtée devant une espèce de grande tour. Apparemment, on était assis on allait en haut et .... on nous laisse tomber. Je suis sûre que j'étais aussi blanche qu'un cachet d'aspirine. Une chose est sûre, c'est que je n'allais pas faire ce manège-là. Hors de question. Je continuais mon chemin. Tout autour de moi, il y avait des gens qui riaient, qui s'amusaient. Je ne me sentais vraiment pas à ma place. Eux s'amusaient et moi ce n'était vraiment pas mon cas. Je me demandais même pourquoi j'étais venue. Je marchais toujours tête baisser. N'osant pas regarder les autres. Non pas que je ne voulais pas les voir s'amuser – quoi que, peut-être que si un peu – mais juste pour pas qu'il me reconnaisse. Et pourtant j'avais toujours l'impression qu'on parlait derrière mon dos. Je commençais à avoir une boule au ventre. Non, ce n'était pas le moment d'avoir une crise. J'étais venue ici pour me détendre. Penser à autre chose. M'amuser. Et cela, même si j'étais seule. J'étais sur le chemin pour sortir de la fête foraine, lorsqu'une odeur m'avait arrêté. Une bonne odeur sucré. Je tournais la tête et vis le stand à barbe à papa. Pourquoi pas m'en prendre une. Ce ne pourrait pas me faire de mal après tout. Je me dirigeais vers la file, attendant patiemment mon tour tout en regardant le sol et jouant avec mes cheveux.

La fête des lumières. Oh yeah. Ça claque comme appellation non ? Non. Ça claque pas. C'est juste la fête foraine minable de ce trou à rats. Franchement, pourquoi Winona avait dû aller à Heatherfield, hein ? Vie cruelle. (Enfin Kandrakar cruel. Enfin Nérissa cruelle. Oh qu'est-ce qu'elle pouvait la détester celle-là, maintenant tout de suite !) Mais bon... Qui dit fête foraine, dit amusement ! Winona n'allait pas non plus bouder son plaisir par surplus d'égo. C'était pas Euro Disney, certes. Mais c'était déjà pas mal ! Les attractions étaient drôles, souvent accompagnées de musique entraînante et de fumée aromatisée (à la fraise, en général – et elle aimait bien la fraise). Et puis... il y avait de la nourriture et de la bière ! Rien de plus n'est nécessaire pour faire venir une rousse. Petit message laissé sur la cuisine, chez Martin-le-super-gentil-colocataire : Suis à la fête des lumières ! On se retrouve là-bas si tu veux, t'as qu'à me textoter. xxx ♥ Voilà, ça, c'était expédié. Peut-être allait-il venir, d'ailleurs. Ce qui pourrait être cool : il était bien le seul qu'elle tolérait réellement, en ce moment...
Winona s'était mise sur son vingt-huit, soit la « tenue pour une soirée pas vraiment festive mais où l'on est susceptible de rencontrer des gens possiblement cools qu'il va potentiellement falloir impressionner ». Donc la voilà débarquant avec une chemise blanche aux deux premiers boutons ouverts, un short en jean noir, des Doc Martin's... et ses cheveux éblouissants totalement décoiffés. Elle était parée pour une bonne soirée, il ne manquait qu'une seule chose. Elle s'avança vers le premier comptoir trouvé sur la rive. « Une bière s'il vous plaît. » Voilà, ça commencerait bien, comme ça. La pinte remplie trouva une place parfaite dans sa main, et le sourire pendu aux lèvres, la britannique de service – ou pas, ces derniers temps – s'élança dans les allées avec le pep's de celles qui sont prêtes à s'amuser. Tant et si bien qu'elle percuta quelqu'un.
Qui a dit que la soirée commençait bien déjà ?
« Oh mince ! Pardon, j'suis désolée ! » Tadam ! Qui c'est qui a un joli haut totalement transparent maintenant ? Miss Lewis, badam, grande gagnante de la tombola du jour ! Elle leva les sourcils et éclata de rire. « C'est pas grave haha, j'étais distraite aussi... » Bitch please. Elle était bonne pour changer de chemise... ou se trimbaler en soutien-gorge. Enfin, ça c'était sans compter sur le fait qu'elle maîtrisait l'élément eau : Dieu qu'elle aimait sa vie. « Ça va, vous ? Vous êtes pas trop touchée par les dégâts ? »

« Viens, on va essayer ça, on pourra sans doute voir toute la ville d'en haut ! » Lysea ne moufta pas. Dans son état d'euphorie, elle était capable de tout faire de toute façon. Elles étaient donc en chemin pour la grande roue qui, mine de rien, faisait un peu peur à la petite blonde. Elle n'avait jamais fait ce genre de chose. « Attends, Cleo. Imagine elle casse ? » Lysea avait attrapé le bras de son amie et avait adopté son regard de chien battu. Ce n'est pas qu'elle n'avait pas envie, mais une petite appréhension se fit sentir. « Tu veux pas qu'on aille manger un truc plutôt ? » Pile au moment où Lysea avait dit ça, on entendit quelqu'un au loin. Quelle idée de manger avant des attractions. Elle m'a vomi dessus. Lysea fut soudain interloquée. « Ouais, c'est p't'être pas une bonne idée en fait. » Jetant un coup d'oeil sur la grande roue une nouvelle fois, Lysea sentit le sol s'effondre sous ses pieds. « Non, j'peux pas. j'te jure j'peux pas. J'ai trop peur. » Ce n'était pas évident d'être humain sur terre mais Lysea se demandait surtout comment ils faisaient pour aimer ce genre de choses à ce point. Certes, c'était beau, ça faisait rêver mais c'était quand même super dangereux. En regardant autour d'elle, Lysea ne remarqua rien qui ne lui faisait pas peur. Même le stand de tirs ne lui inspirait pas confiance. Elle fit la moue, déçue d'elle même.

« C'est pas grave haha, j'étais distraite aussi... » La jeune fille semble bien le prendre. Elle en rigole, et son rire est communicatif. Pourtant, son haut blanc se révèle être très transparent, ce qui a de quoi surement de quoi embarrasser. D'ailleurs, Alyona rougit en regardant son soutien gorge, toujours très gênée à cause de sa bisexualité qu'elle n'arrive pas à assumer. « Ça va, vous ? Vous êtes pas trop touchée par les dégâts ? » qu'elle lui demande. Alyona baisse son regard, et constate les dégâts. La pinte de bière s'est renversée sur elles-deux, sauf que par chance Alyona avait choisi un haut bleu, pas trop transparents. Disons qu'on voyait clairement qu'on lui avait renversé quelque chose dessus, mais au moins on ne voyait pas son soutien gorge à travers. Au final, la rousse avait écopé de pire. « Disons qu'au moins mon haut n'est pas transparent... » qu'elle lui répond, en faisant une petite grimace gênée. Alyona regarde autour d'elle, cherchant une solution à leur problème. Elle repère des toilettes à quelques attractions de là. « Vous voulez qu'on essaie de nettoyer la tâche...? Il doit y avoir des séchoirs dans les toilettes, votre tee-shirt serait moins transparent après ça. » qu'elle lui propose. C'est déjà ça de fait, dirons-nous. Et puis, même si la rousse ne semblait pas être attentive, Alyona garde l'amer sensation d'être en faute. Et elle déteste ça.

En fait, aussi surprenant que celui puisse paraître... Winona était plutôt à l'aise. Avait-elle déjà tant vidé sa pinte ? Ç’aurait été une possibilité, mais non, elle n'avait fait l'acquisition de sa compagne de la soirée seulement cinq minutes auparavant. Certes, elle avait déjà avalé quelques gorgées, mais rien de si... influent que cela. Alors quoi ? Cela devait être les lumières, l'ambiance, l'atmosphère, le rouge écarlate sur ses lèvres. Et puis la blonde qu'elle avait percutée était loin d'être déplaisante, c'était à en remercier la pinte de s'être renversée. Enfin, non, quand même. D'ailleurs, cette jeune damoiselle fit remarquer à Winona que son haut était transparent... Ah oui, elle l'aurait presque oublié, habituée comme elle l'était à s'exhiber... Moi, traîner mon propre personnage dans la boue ? Mais non voyons ! Bon d'accord, j'exagère un peu : elle n'était pas si heureuse que ça d'être quasiment en soutien-gorge - blanc, mesdames et messieurs - en plein milieu d'une foule. C'était la perspective de corriger le problème en un claquement de doigts qui l'empêchait de paniquer. « Vous voulez qu'on essaie de nettoyer la tâche...? Il doit y avoir des séchoirs dans les toilettes, votre tee-shirt serait moins transparent après ça. » proposa justement la blonde. Tiens, il faudrait peut-être lui demander son petit nom à un moment donné, mais pour l'instant, Winona considérait la proposition. C'était une bonne idée - et une bonne manière de rester avec cette charmante jeune femme -, mais troquer les séchoirs contre une manipulation de l'eau ne l'enchantait pas vraiment. Et comment utiliser son pouvoir sans éveiller les soupçons ? Arg, il fallait bien faire des sacrifices dans la vie : Winona se résigna. « Essayons cela oui ! Je vais y aller en premier, puis je vous aiderai à sécher votre haut. » Elle avança donc vers les toilettes, qui n'étaient pas si loin. « Je m'appelle Winona, au fait. » lança-t-elle sur le chemin, après avoir hésité une demi-seconde. Donner son "vrai" prénom dès le départ ? Elle avait peut-être un peu bu, au final.

La fête des lumières allait envoyer du lourd c’était certain. J’avais tout de même pris soin de m’habiller plutôt bien, un jean du genre slim avec un petit haut sympa. Tara m’expliquait qu’ils avaient fait un manège du nom de l’Oxygen, un manège à sensations fortes à ce que j’avais compris. J’aimais bien ces manèges, on ne pensait à rien on faisait le vide et on s’éclatait. « Ah oui je vois de quel manège tu veux parler, Emrys il faudrait que tu fasses attention à Tara quand même tu sais qu’elle n’aime pas trop ça. Mais moi j’avoue que je l’aurais fait !». Tara avait l’air d’avoir plutôt faim et à vrai dire moi aussi. Le stand de chichi me faisais bien envie. Mais avant que je ne dise quoi que ce soit Tara me pris le bras pour que nous avancions tranquillement devant un stand de churros. Rien que de voir toute cette bouffe me donnait envie ! Le seul truc que je n’aimais pas c’était l’odeur de friture. Emrys avait offert des churros à Tara mais moi il venait de me narguer. « Merci Emrys pour les churros moi aussi je t’adore. » Je lui souris. « Humm, je suis venue ici car je savais que vous y seriez, je n’ai pas pu m’empêcher de venir vous voir vous chamailler. ». On pouvait voir au loin la grande roue. J’avais bien envie d’y faire un tour. « Ca vous dirais de faire la grande roue ? ». Je demandais ensuite des churros au vendeur. J’avais vraiment faim en fait.

C'est un schéma assez récurrent chez Alyona, cette dernière étant née avec deux mains gauches ornées de mouffles. Tous les travaux manuels lui font horreurs, et elle n'a aucune compétence dans ces milieux. Quoi qu'elle tente de faire, ça finit par terre, broyer, et dans tous les cas gâchés. Il lui arrive aussi souvent de pousser des gens, renverser des objets en bord de table. BREF, Aly, c'est un peu Miss Catastrophe. Et cette fois encore, elle ne déroge pas à la règle. « Essayons cela oui ! Je vais y aller en premier, puis je vous aiderai à sécher votre haut. » que lui propose la demoiselle rousse. Alyona ne peut qu'acquiesser, rougissant une nouvelle fois à l'idée que la rousse puisse lui essuyer son haut. Bon, on va arrêter là le fantasme, ahum. « Je m'appelle Winona, au fait. » qu'elle ajoute sur le chemin des toilettes. Winona, c'est un prénom original, qu'Aly n'a jamais entendu jusque là. Surement un prénom américain. Alyona, elle connait pas beaucoup de prénoms américains. Et Dieu qu'elle déteste les américains. Culture russe oblige. Mais cette Winona, bizarrement -ou pas d'ailleurs-, Aly l'apprécie. « Alyona, enchantée. » qu'elle lui répond, notant au passage la ressemblance entre Alyona et Winona. A deux-trois lettres près, ça fait le même prénom. M'enfin, elle garde toutefois cette remarque pour elle. Lorsqu'elles arrivent dans les toilettes, ces derniers sont vides. Etonnant. Un signe du destin peut-être ? Alyona sort plusieurs bouts de papier, qu'elle arrose de produit pour les mains. Elle mouille le tout, et les tend à Winona. « Avec un peu de chance ça va nettoyer la tâche de bière... » Elle l'espère, en tout cas. Parce que se trimballer avec une tâche, c'est un peu ambarrassant. Même si la rousse ne semble pas plus embarassée. Vu la hauteur de la tâche, Alyona hésite quelques secondes à lui proposer son aide. Mais vu aussi la localisation -sur sa poitrine, entre autre-, elle préfère se taire. Ca pourrait paraitre bizarre de proposer son aide pour tâter ses seins, quand même !

Citation :

Il se passe des choses à la fête. La grande roue se retrouve bloquée et les individus à l'intérieur le sont aussi. La panique commence à s'emparer de l'attraction et des alentours. Un vent inhabituel se lève et le ciel s'assombrit brusquement. Les montagnes russes sont alors bloquées juste avant la première descente. Les gardiens du coeur ressentent une présence étrange autour d'eux, sans pouvoir déterminer ce qui se passe.

PRISONNIERS : Voici la liste des membres qui sont prisonniers des attractions de la Grande Roue : Shannon Wallen ; Emrys Castelliano ; Tara Macready ; Jude Moriarty.

Voici la liste des membres qui sont prisonniers de l'attraction des montagnes russes : Wilhelmina Vandom ; Taranee Cook ; Hay Lin ; Lillian Hale.

LES AUTRES : Pour tous les autres, vous n'êtes pas bloqués, vous êtes libres de vous déplacer dans les attractions ou de chercher un moyen d'aider les prisonniers.

NOTE : j'espère que vous n'êtes pas dérangé d'avoir été désigné pour être prisonnier d'une attraction  j'ai sélectionné les membres au hasard qui me semblaient les plus logiques à ce titre. Sachez que vous pouvez rp tout de même, mais pas bougez de votre place. Attention pour les gardiens, vos pouvoirs doivent être utilisés avec prudence, il y a des humains attentifs et curieux autour de vous !

L'attente pour avoir ma barbe à papa n'était pas très longue et heureusement. En fait ce qui était le plus long, c'était d'attendre qu'on me serve la barbe à papa. D'accord, peut-être que j'exagère un peu, mais en tout cas l'attente ne fut pas très longue. Normalement, j'aurais dû faire demi-tour et rentrer, mais quelque chose m'en avait empêché. Je continuais de marcher dans les allées de la fête, regardant les manèges. Il ne fallait quand même pas que je quitte la fête foraine sans au moins faire un manège. C'était complètement stupide. Maintenant la question est : quel manège j'allais bien pouvoir faire ? Déjà les manèges à sensation forte, je pouvais oublier. J'avais une énorme boule dans le ventre rien qu'en regardant ces attractions fonctionner, alors mettre les pieds dedans c'était hors de question. Il y avait bien le carrousel. Enfin seule, c'est un peu sans intérêt. Puis mon regard s'était dirigé vers la grande roue. Après tout pourquoi pas. Et puis comme ça, je pouvais avoir une magnifique vue sur la ville. C'est donc tout en dégustant la barbe à papa que je m'étais dirigée vers le manège. Comme je me l'étais imaginée, il y avait du monde. Ce qui semblait normal puisque la grande roue est quand même une attraction qui est assez populaire. Heureusement que j'avais ma sucrerie pour m'occuper. Puis vint mon tour de monter dans l'une des nacelles. Et peu de temps après, je compris pourquoi je n'étais pas fan des grandes roues. La hauteur. J'avais le vertige. Il ne fallait juste pas que je regarde en bas. Tout allait bien jusqu'au moment où l'attraction s'est arrêtée. Ne pas paniquer. Ne surtout pas paniquer. Ça arrive tout le temps, non ? Elle allait se remettre en marche dans peu de temps. « Ne panique pas. Tout va bien se passer. » Je me le répétais sans cesse, comme pour me convaincre que tout allait bien se passer. Les personnes avec moi devaient certainement me prendre pour une folle - ou alors me prendre pour encore plus folle qu'il ne le pensait. Et comme si ça ne suffisait, le vent s'était levé, ce qui faisait bouger la nacelle. Je savais que j'aurais dû rester chez moi. Je le savais !

« Alyona, enchantée. », répondit la jeune femme. Alyona, Alyona... C'était un prénom peu courant, à vrai dire, Winona ne l'avait jamais entendu. Enfin si, une fois peut-être, en cherchant bien, mais où ? En tout cas, ce n'était pas un prénom américain, ni même anglais. Ça faisait plutôt pays de l'est. La rousse tiqua un instant - quelque chose lui échappait, là. Et elle détestait ignorer quoi. Heureusement, cette sensation désagréable fut chassée de son esprit par l'arrivée aux toilettes - déserts. « Avec un peu de chance ça va nettoyer la tâche de bière... », dit Alyona en lui donnant gentiment deux amas de papiers pleins de savon pour mains. Winona la remercia en souriant : cette demoiselle était vraiment, comment dire, attentionnée ? Ce qui était plutôt étrange pour quelqu'un que l'on rencontrer en renversant sa pinte de bière dessus. Hm. Winona posa ladite pinte près de l'évier et se retourna sagement, prête à faire mine d'essuyer la tâche tout en la résorbant complètement grâce à ses pouvoirs (non mais). Le tout en engageant la conversion : rien de mieux pour détourner l'attention. « C'est peut-être un peu indiscret mais... Vous n'êtes pas d'ici non ? » Okay, non, ça c'était vraiment indiscret. Winona s'empressa de rajouter, en pirouette de rattrapage : « Je vous demande parce que, moi non plus, en fait. Ce serait drôle comme coïncidence... » Winona faillit s'arrêter dans sa phrase, mais elle ne fit que baisser le volume sur le dernier mot. Le bruit extérieur venait d'amplifier considérablement, un peu trop brutalement. Rendue légèrement paranoïaque - ou alerte, appelez ça comme vous voulez - par ses années de mission, la rouquine se retourna pour échanger un regard inquiet avec Alyona. « Je crois qu'on devrait aller voir ce qu'il se passe dehors. » J'ai un mauvais pressentiment, faillit-elle ajouter. Mais non, chut, petite Winnie en sucre, on se calme. Vérifiant qu'Alyona était toujours bien là, elle sortit des toilettes... Le vent soufflait étrangement et le ciel s'était assombri. Et les gens étaient en train de commencer un mouvement de panique... Winona releva les yeux : les montagnes russes juste en face d'elles étaient bloquées. Ok, zen, on respire. Winona commença par toucher son chemisier et le sécher entièrement, comptant sur le fait qu'Alyona serait de toute manière bien plus intéressée par la foule en train de prendre peur et l'attraction immobile que par un simple mouvement de main. Ceci dit, même avec un chemisier sec... les ennuis avaient bien l'air de commencer.

« C'est peut-être un peu indiscret mais... Vous n'êtes pas d'ici non ? » LA question qui tue. Bien évidemment, son accent, son prénom made in Russia, ça provoque souvent une multitude de questions. Heureusement, les cinq gardiens se sont mis d'accord sur un alibi, parce qu'il est évident qu'on leur demandera ce que des ruskoffs font aux états-unis, LE pays à éviter pour un russe qui se respecte. « Je vous demande parce que, moi non plus, en fait. Ce serait drôle comme coïncidence... » qu'elle ajoute, en baissant légèrement d'un ton sur le dernier mot. Alors comme ça, Winona n'est pas non plus des états-unis. Faut croire que les touristes sont nombreux dans cet bourgade, pas si pommée que ça, de ce fait. Ou alors la rousse a un lien avec Kandrakar, les gardiens, toussa, mais cet hypothèse ne traverse même pas l'esprit d'Alyona, pas encore habituée à l'idée qu'il existe plusieurs gardiens dans le monde entier et que plusieurs équipes se regroupent dans une seule et même ville. « Je viens de Moscou. Je suis à Heatherfield pour quelques temps. » qu'elle lui répond, restant assez évasive un premier temps. Elle va enchaîner en lui demander ce qu'elle fait ici, et d'où elle vient, mais elle est frappée par un bruit sourd, suivant par des cris. Qu'est-ce qu'il se passe ? « Je crois qu'on devrait aller voir ce qu'il se passe dehors. » Alyona allait dire exactement la même chose. Laissant tomber les morceaux de papier, elles sortent des toilettes. Une masse de personnes s'agglutinent devant la grande roue et les montagnes russes, qui sont plongées dans l'obscurité, et arrêtées. Bizarre. « Deux grandes attractions qui s'arrêtent en même temps, c'est étrange. » qu'elle souffle, surtout pour elle-même. Le vent se fait plus fort, plus froid. Aly frissonne. La gardienne de l'air a un mauvais pressentiment. Mais que faire, alors qu'une masse d'humains ignorants tout de Kandrakar sont présents ? « On s'approche ? Peut-être qu'on en apprendra plus. Des techniciens devraient pas tarder à corriger le problème. » Même si Alyona doute que ces deux pannes soient une pure coïncidence, et que cela se résoudra en deux trois coups de clé à molette.

Comme d’habitude, au moment même où Shannon fit son apparition, Tara et moi étions en train de nous chamailler. Ce n’était vraiment pas ma faute si Tara était une poule mouillée et qu’elle avait eu la trouille dans l’oxygen. Bien sûr, nous nous lancions dans une joute verbale qui n’en finissait pas. Shannon me fit la remarque que je devais faire attention à Tara. Je poussais un long soupire et marmonnait pour moi-même « Ouai, elle n’a qu’à pas avoir la trouille aussi, c’est cool ces manèges-là ». C’était ça, j’aurais dû attendre que Shannon soit là pour pouvoir monter dedans. Les filles avançaient bras dessus bras dessous, clamant haut et fort qu’elles avaient faim. Je devais avouer que moi aussi. Mais selon Tara, je me devais de lui payer quelque chose afin de me faire pardonner. A vrai dire, j’étais parti pour ne rien lui acheter, mais une vague de remord s’était emparé moi et je lui avais payé son paquet de churros, m’en offrant un. Dans cette vague de remord, j’en avais oublié Shannon qui ne pouvait pas s’empêcher de me le faire remarquer. Je lui adressais un grand sourire « Je t’en prie bébé » A vrai dire, c’était plutôt pour la taquiner qu’autre chose. Alors, je passais mon bras autour d’elle « On ne se chamaille pas. Hein Tara ? » Okay, c’était faux, on se chamaillait tout le temps, mais c’était ça lorsqu’on vivait sous le même toit. Shannon proposait d’aller faire la grand roue, je fis la moue « Mais ça bouge pas, c’est lent ». Je devrais me taire, vu le regard des filles « Okay ». Je passais mon bras autour des épaules de chacun « On dirait que j’ai un harem, c’est trop bon ». La fête foraine me rendait ainsi, j’étais euphorique. On payait nos tickets et nous montions tous. Nous avions fait quelques tours, plaisantant, discutant lorsque soudain, le manège s’arrêtait net. « Woh, ils sont sérieux ? » Je me redressais pour remarquer que le ciel c’était assombri et le vent s’était levé, faisant bouger la nacelle, je m’accrochais. Je jetais un coup d’œil à mes deux amies « Je ne sais pas pourquoi, mais je n’ai pas l’impression que ce soit une coupure de courant normale si vous voyez ce que je veux dire ».

Elle venait de Moscou. Bon, ça expliquait le prénom, puis l'accent aussi... Mais une Moscovite à Heatherfield, c'était un peu curieux. Quoi que, peut-être venait-elle juste passer ses vacances ? Mais elle avait déjà entendu ce nom quelque part, enfin... Winona ne put y réfléchir plus longtemps, toute interrompue par les cris extérieurs. Et la peur de voir quelque chose d'anormal arriver... Elle entendit Alyona marmonner entre ses dents : « Deux grandes attractions qui s'arrêtent en même temps, c'est étrange. » ...deux ? La rousse parcourut son champ de vision des yeux : un peu plus loin, en effet - damn - la Grande Roue s'était également immobilisée. Qu'est-ce qui était en train de se produire ? Rien de bon, voilà tout ce que la gardienne pouvait pressentir. Rien de bon. « On s'approche ? Peut-être qu'on en apprendra plus. Des techniciens devraient pas tarder à corriger le problème. » Elle acquiesça à la proposition de son acolyte improvisée, qui, en plus d'être avenante, savait apparemment garder son sang froid. Et sa curiosité. Winona remercia mentalement sa pinte (qui avait - malheur ! - été abandonnée aux toilettes dans la bataille) pour avoir choisi de se renverser sur quelqu'un d'aussi chouette. Pas quelqu'un qui allait se mettre à pleurer de peur ou hausser les épaules avec désintérêt. Elles s'avancèrent donc vers le stand des montagnes russes, lançant des « excusez-nous » et des « pardon, ne paniquez pas ! » à qui voulait bien les écouter. « Excusez-moi qu'est-ce que...? » tenta d'amorcer Winona au technicien se tenant devant le local technique de l'attraction, avant de se faire violemment bousculer par un second technicien, arrivé en renfort. « Mesdemoiselles vous êtes au milieu, on fait notre possible là, pardon. » ajouta-t-il. Bon. Très bien. Vexée, Winona hésita à répliquer avant de comprendre : cette réponse sèche voulait tout simplement dire... que personne ne savait ce qu'il se passait. C'était pas bon. Un gardien. Il aurait fallu que Winona puisse parler avec un gardien. Elle jeta un coup d'oeil en l'air : les wagons étaient coincés juste avant la descente. « Tu crois qu'on peut faire quoi que ce soit pour les aider ? », demanda-t-elle à Alyona. Tiens, le vouvoiement était passé à la trappe dans le feu de l'action. Winona examinait les rails, incapables de trouver quelque chose à faire. Et le ciel qui était de plus en plus sombre...

Je déteste les manèges et voilà qu'Emrys me propose et me soudoie même le pire de tout cela. Alors forcément en sortant je l'incendie parce que j'ai surement eu la peur de ma vie. Je me sens un peu mal.. mais en même temps.. cela passe vite.. Et puis je crois que je suis ravie de voir Shannon enfin une fille, je n'ai pas spécialement l'impression d'en voir assez, entre ma collègue.. et elle.. mais la fille avec qui je bosse ne parle presque pas un mot d'anglais, ce qui est tout bonnement insupportable.. je déteste l'espagnol en plus et voilà qu'elle est latinos BREF ! On finit par aller chez le stand de nourriture et Emrys nous paye à manger. Pour se faire pardonner.. il fallait bien ça. Je commence à les dévorer presque concentrer pour ne pas mettre de nutella partout sur mes fringues. Je les fusille presque du regard lorsque j'entend le bébé d'Emrys à Shannon.. quoi ils sortent ensemble ? Je mange un churros énervée sur le coup sans le montrer. Puis là je maudis encore l'idée de l'existence même des manèges.. Je déteste la grande roue.. trouille ou pas, on peut mourir la dedans.. et en plus les cabines bougent.. j'ai espéré qu'Emrys refuse mais il accepte.. RAH. OK je me tais. Je le laisse passer un bras sur mon épaule et je lève les yeux au ciel à sa réplique en mangeant concentrée toujours. On monte. Je me fous au milieu par trouille. Pas question d'être au bord. Je finis avec Shannon les churros on arrive en haut et paf.. plus rien.. le ciel est sombre.. un frisson me parcourt.. ok.. c'est une blaguounette .. Enfin non.. faut croire. La nacelle bouge, putain. " AH LES CONS, FAITES NOUS DESCENDRE..! " Ok.. la réplique d'Emrys me fait immédiatement sortir le coeur qui brille. Il se passe un truc. Je les regarde inquiets pas moyens de se changer ici.. " On fait quoi ? Je sens que Nerissa est de la partie.. pas vous ? "

Il faut user des pieds et des mains pour se frayer un chemin vers les deux attractions bloquées. La masse de personnes s'agrandit de minutes à minutes, certaines attractions n'hésitant pas à se mettre en "pause" le temps que cette histoire se règle. Des cris se font entendre d'un peu partout. La panique commence à gagner les curieux. Tout le monde a déjà entendu parlé au moins une fois d'accident qui surviennent au moment de pannes. Le manège qui redémarre alors qu'on essaie d'extraire les passagers, des innocents coincés paniquant et voulant braver la hauteur pour redescendre. BREF. La situation ne fait qu'empirer. « Excusez-moi qu'est-ce que...? » commence à dire Winona, rapidement interrompu par un somptueux coup d'épaules. Alyona rattrape sa coéquipière de fortune, évitant ainsi que cette dernière ne perde l'équilibre, se ramasse par terre, et se fasse écraser par une foule en furie. « Mesdemoiselles vous êtes au milieu, on fait notre possible là, pardon. » lui répond un des techniciens, ne lui prêtant qu'une demie-attention. Aly observe les techniciens qui s'affèrent, puis le grand huit. « Tu crois qu'on peut faire quoi que ce soit pour les aider ? » qu'elle lui demande. Alyona ne sait quoi répondre. Elle aimerait lui dire qu'elle est une gardienne, qu'elle a des pouvoirs, et que oui, elle pourrait agir. Mais elle se retient. Parce qu'elle est humaine et parce qu'elle n'est pas la seule à l'être. « Malheureusement je pense que nous sommes condamnées à observer. » Et attendre. Alyona n'est pas quelqu'un que l'on peut qualifier de patiente, surtout lorsque l'on sait que ces personnes courent un danger potentiel. « Que se passe-t-il ? L'attraction est bloquée ?! » demande une jeune fille à côté d'elle. Alyona tourne son attention vers cette dernière, et remarque l'appareil photo qu'elle tient dans ses mains. Non, vraiment pas une bonne idée de faire usage de ses pouvoirs. À moins de vouloir finir dans un article de journal. « Visiblement. Les techniciens font ce qu'ils peuvent. » qu'elle lui répond, ne sachant trop quoi ajouter de plus. Observer, et attendre.

« Tu n'imagines pas à quel point je peux te haïr Hay Lin... » Lillian avait risqué un regard vers le sol où s'agglutinait les curieux et le personnel de maintenance avant d'être prise d'une sensation de vertige qui l'avait fait se tasser dans son siège et fermer les yeux si fort qu'elle voyait des tâches blanches danser sur ses paupières closes. Elle n'osait plus non plus desserrer les dents et pourtant, elle continuait de maudire l'asiatique et ses paroles de mauvaise augure un peu plus tôt. Qui plus est, le temps semblait s'être décidé à se joindre au cauchemar alors que le vent se levait et que le ciel s'assombrissait au dessus de leurs têtes. Elle n'aimait même pas les montagnes russes d'abord. Et d'un seul coup d'un seul, la blonde explosa. « Quelle soirée pourris ! JE VEUX RENTRER CHEZ MOI ! » Elle s'agitait sur son siège, battant des pieds dans le vide, paniquant. Elle aurait voulu que Chris soit là, ou même Lisa ! Ils en auraient rigolé, se moquant certainement les uns des autres ou se seraient rassurés les uns les autres, mais là... « VOUS M'ENTENDEZ EN BAS ?! DÉPÊCHEZ-VOUS DE FAIRE FONCTIONNER CE TRUC ! » Le ton était impétueux mais l'on distinguait quand même la peur dans ses paroles hurlées à l'attention de ceux qui faisaient sans doute leur maximum au sol, bien que pour Lillian les choses n'allaient pas assez vite. Et elle n'était pas la seule à paniquer, un coup d’œil aux autres passagers lui apprit qu'elle réagissait "normalement". Sauf pour d'autres. « Les filles on va enfin pouvoir rencontrer E.T ! » Lili tourna presque trop brusquement la tête et son regard se visa sur la personne d'Hay Lin. Elle ne sut très honnêtement pas si elle devait rire ou pleurer.